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LES 47 RÔNIN

Cette véritable histoire de Samuraï est de loin la plus connue du Japon et fut pendant des siècles un exemple de l'esprit du Bushido. Elle fut immortalisée dans des pièces de théâtre traditionnel japonais, seulement quelques décennies après sa survenance et fut plus tard adaptée de nombreuses fois au cinéma. Il s'agit d'une histoire sur l'injustice de l'assassinat d'un chef de clan, qui entraîna la vengeance patiemment calculée de ses 47 Samouraï subordonnés. Le centre de cette histoire réside dans le fait que ces 47 Rônin (Samouraï sans maître) réalisaient pleinement que leur plan de vengeance allait certainement entraîner leur mort. Le sens de l'honneur et du sacrifice de soi, afin d'atteindre le but ultime devint par excellence une valeur durable .

 

La Vengeance des 47 Ronins (Genroku Chushingura)

- Kenji Mizoguchi, 1941 - Extrait

 

 

GENESE DE L'HISTOIRE

Au début du 18éme siècle, vivait un Daimyo, appelé Asano Takumi No Kami, il était le Seigneur du château d'Ako, dans la province d'Harima. Or, il advint qu'un ambassadeur impérial de la Cour de Mikado fut envoyé chez le Shogun d'Edo. Takumi No Kami et un autre noble appelé Kamei Sama furent nommés pour recevoir l'émissaire et lui préparer une fête. Un haut fonctionnaire, nommé Kira Kotsuké No Suke, fut nommé pour leurs enseigner les cérémonies propres à être observés pour cette occasion. Les deux nobles furent donc obligés d'aller tous les jours au château pour écouter les instructions de Kotsuké No Suke. Mais ce Kotsuké No Suke était un homme avide d'argent et comme il jugea que les cadeaux que les deux daimyos lui avaient apportés en échange de son instruction (Selon l'ancienne coutume), furent trop faibles et indignes, il leurs voua une grande haine. De ce fait, il ne prenait aucun soin dans ses enseignements, mais au contraire, cherchait à les humilier en riant de leurs maladresses. Takumi No Kami, retenu par un sentiment du devoir austère, supportait ses insultes avec patience, mais Kamei Sama, qui se contrôlait moins fut violemment irrité et déterminé à tuer Kotsuké No Suke.

Une nuit, quand ses fonctions au château furent terminées, Kamei Sama retourna dans son propre palais et après avoir convoqué ses conseillers à une conférence secrète, leurs dit : "Kotsuké No Suke a insulté Takumi No Kami et moi-même au cours de notre service auprès de l'envoyé impérial. Ce fut contre toute décence et j'étais enclin à le tuer sur place, mais je me souvins que si je réalisais un tel acte dans l'enceinte du château, non seulement je perdrais ma propre vie, mais ma famille et mes vassaux seraient ruinés : alors je n'ai rien fait. La vie de ce misérable est une douleur pour les personnes et demain quand j'irais à la Cour, je le tuerais, mon esprit est préparé et je n'écouterais aucune remontrance . " Et comme il parlait, son visage devint livide de rage.

 

 

L'un des conseillers de Kamei Sama était un homme de grand jugement et quand il vu que les remontrances envers son maître seraient inutiles, il déclara : "Les paroles de votre seigneurie sont la loi, ton serviteur fera tous les préparatifs en conséquence et demain, lorsque votre seigneurie ira à la Cour, si ce Kotsuké No Suke devait être à nouveau insolent, tuer le. " Son seigneur fut heureux d'entendre son discours et attendit avec impatience que le jour se lève, afin qu'il puisse revenir à la Cour et tuer son ennemi.

Mais le conseiller de la maison, était cruellement troublé et inquiet, en pensant à ce que son seigneur avait dit. Puis il réfléchit et se dit, comme Kotsuké No Suke avait la réputation d'être avare, il serait certainement ouvert à un pot de vin et qu'il était préférable de payer toute somme, peu importe le montant, plutôt que son seigneur et sa maison soient ruinés. Alors, il rassembla tout l'argent qu'il pouvait, et, le donnant à ses serviteurs pour l'emmener dans la nuit au palais de Kotsuké No Suke, leurs dit : "Mon maître, qui est maintenant en service auprès de l'envoyé impérial, tient à beaucoup remercier le Seigneur Kotsuké No Suke, d'avoir pris la peine de lui enseigner les cérémonies propres à être observées lors de la réception de l'envoyé impérial. Ce n'est qu'un simple présent qu'il vous donne par mon intermédiaire, mais il espère que Sa Seigneurie daigne l'accepter, et se félicite de la faveur de sa seigneurie. " Et, avec ces mots, il offrit mille onces d'argent à Kotsuké No Suke, et distribua quelques cents onces d'argent parmi ses serviteurs. Lorsque ceux-ci virent l'argent, leurs yeux brillaient de plaisir, et se confondaient en remerciements. Le conseiller attendit un peu, ils partirent et allèrent dire à leur maître du présent domaine qu'il arrivait avec un message poli de Kamei Sama.

 

 

Kotsuké No Suke dans la joie avide invita le conseiller dans une chambre intérieure, et après l'avoir remercié, promit que dès le lendemain, il instruirait son maître avec soin dans tous les différents points de l'étiquette. Voyant la joie de l'avare, le conseiller se réjouit de la réussite de son plan et après avoir pris congé, rentra de bonne humeur chez son seigneur. Mais Kamei Sama, sachant comment son vassal avait apaisé son ennemi, lui enleva son envie de vengeance et le lendemain matin, au lever du jour partit en procession solennelle à la Cour. Lorsque qu'il rencontra Kotsuké No Suke sa manière avait complètement changé et rien ne pouvait surpasser sa courtoisie. "Vous êtes venus à la Cour de bonne heure ce matin, mon Seigneur Kamei," dit-il. "Je ne peux pas me lasser d'admirer votre zèle. Je vais avoir l'honneur d'appeler votre attention sur plusieurs points de l'étiquette, je vous prie Votre Seigneurie de m'excuser de ma conduite précédente, qui a dû paraître très désagréable. Mais je suis naturellement de mauvaise disposition, alors je vous prie de me pardonner. " Et comme il ne cessait de s'humilier et de faire des discours justes, le cœur de Kamei Sama s'assouplit progressivement et il renonça à son intention de le tuer. Ainsi, par l'habileté de son conseiller, Kamei Sama, avec toute sa maison, furent sauvés de la ruine.

 

 

Peu de temps après cela, Takumi No Kami, qui n'avait pas envoyé de présent, arriva au château et Kotsuké No Suke le tourna en ridicule encore plus qu'avant, le provoqua avec des ricanements et des insultes discrètes. Mais Takumi No Kami ignorera tout cela et se soumit même patiemment aux ordres de Kotsuké No Suke. Cette conduite, loin de produire un effet positif, n'a fait qu'amplifier le mépris de Kotsuké No Suke envers Takumi, jusqu'à ce qu'il lui dise fièrement: "Seigneur Takumi, le ruban de ma chaussette est dénoué, soyez assez bon pour le remettre en place pour moi. " Takumi No Kami, brûlant de rage face à cet affront, pensait encore que du fait qu'il était en service, il était obligé d'obéir et noua le ruban de la chaussette. Puis Kotsuké No Suke, se tourna vers lui et s'écria : "Comme vous êtes maladroit, vous ne pouvez même pas attacher correctement un ruban de chaussette. Tout le monde peut voir que vous n'êtes qu'un rustre paysan, qui ne sait rien aux manières de Edo. " Et avec un rire méprisant, se dirigea vers une salle intérieure. Mais Takumi no Kami n'avait plus de patience et cette dernière insulte était plus qu'il n'en pouvait supporter.

"Arrêtez un moment, mon seigneur," s'écria-t-il.

"Eh bien, quoi ?" répondit l'autre. Et, comme il se retournait, Takumi No Kami tira son poignard et lui porta un coup à la tête, mais Kotsuké No Suke, protégé par la capuche de l'habit de Cour qu'il portait, la plaie n'était en fait qu'une égratignure, alors il s'enfuit et Takumi No Kami, le poursuivit et tenta une seconde fois de poignarder à l'abdomen, mais manqua son but, frappant son poignard dans un pilier. À ce moment, un officier, nommé Kajikawa Yosobei, aperçut la bagarre, se précipita et freina le noble furieux, afin de permettre à Kotsuké No Suke de s'enfuir.

 

 

Puis il y eut un grand tumulte et une grande confusion dans lesquels Takumi No Kami fut désarmé, arrêté et confiné dans un des appartements du palais sous la garde des censeurs (Garants de l'ordre public). Un conseil fut tenu et le prisonnier fut détenu chez le Daimyo, Tamura Ukiyo No Daibu, qui le mit en garde à vue étroite dans sa propre maison, à la grande douleur de sa femme et de ses serviteurs.Lorsque les délibérations du conseil furent achevées, il fut décidé que du fait qu'il avait commis un outrage et attaqué un autre homme dans l'enceinte du palais, il devait se faire Hara-kiri, c'est-à-dire un suicide par éventration, que ses biens devaient être confisqués et sa famille ruinée.

Telle était la loi.

Takumi no Kami accomplit le rituel du Hara-kiri et son château d'Ako fut confisqué. Certains de ses serviteurs devenus Rônin, se mirent au service d'autres daimyo ou son devenus marchands.

 

 

OBJECTIF : SE FAIRE OUBLIER A TOUT PRIX

Or, parmi ces serviteurs se trouvait son principal conseiller, un homme appelé Oishi Kuranosuke, qui, avec quarante-six autres personnes fidèles, formèrent une ligue pour venger la mort de leur maître en tuant Kotsuké No Suke. Ce Kuranosuke Oishi était absent au château d'Ako, au moment de l'incident, qui, s'il avait été avec son seigneur, n'aurait jamais eu lieu. Car, étant un homme sage, il n'aurait pas manqué d'apaiser Kotsuké No Suke en lui envoyant des présents appropriés, tandis que le conseiller qui s'occupait du prince à Edo était un lourdaud, qui négligea cette précaution et causa ainsi la mort de son maître et la ruine de sa maison.

Oishi Kuranosuke et ses quarante-six compagnons commencèrent à élaborer leurs plans de vengeance contre Kotsuké No Suke, mais celui-ci était si bien gardé par un groupe d'hommes prêtés par le Daimyo Uyesugi Sama, dont il avait épousé la fille, que la seule façon d'arriver à leur fin aurait été de lancer ses ennemis sur ses gardes. Avec cette idée en tête, ils se séparèrent et se déguisèrent, certains comme menuisiers ou comme artisans, les autres comme marchands et leur chef Kuranosuke, partit pour Kyoto. Il fit construire une maison dans le quartier de Yamashina, où il fréquenta les maisons de mauvaises réputations et se livra à l'ivresse et la débauche, comme s'il ne pensait plus à se venger. En attendant, Kotsuké No Suke, soupçonnait que des anciens serviteurs de Takumi No Kami en voudraient contre sa vie et envoya secrètement des espions à Kyoto, afin de comptabiliser ceux qui étaient restés fidèles à Kuranosuke. Ce dernier, cependant, fortement déterminé à leurrer ses ennemis qu'ils étaient faussement en sécurité, menait une vie dissolue avec des prostituées et des ivrognes. Un jour, alors qu'il rentrait ivre à la maison, égaré, il tomba dans la rue et dormit. Tous les passants se moquaient de lui.

 

 

Un homme de Satsuma, voyant cela, dit : "Regardez, n'est-ce pas Kuranosuke Oishi, l'ancien conseiller d'Asano Takumi No Kami, et qui, n'ayant pas le cœur de venger son seigneur, se livre aux femmes et au vin ? Comment il est ivre sur la voie publique! Bête déloyale! Sot et lâche! Indigne du nom d'un Samouraï!"

Et comme il dormait, il marcha sur le visage de Kuranosuke, crachant sur lui, mais quand les espions de Kotsuké No Suke rapportèrent tout cela à Edo, Kotsuké No Suke fut grandement soulagé par ces nouvelles et se sentait en sécurité. Un jour la femme de Kuranosuke, qui était amèrement affligée de voir son mari mener cette vie abandonnée, alla vers lui et lui dit : "Mon seigneur, vous m'avez d'abord dit que votre débauche n'était qu'une astuce pour faire baisser la vigilance de votre ennemi. Mais, en vérité, cela est allé trop loin. Je prie et vous supplie de mettre un frein à vous-même. "

"Ne m'importunez pas," répondit Kuranosuke, "car je ne veux pas entendre pleurnicher.

Depuis, mon mode de vie est de vous déplaire, je vais donc divorcez, et vous pourrez vaquer à vos occupations. Et j'acheter une jeune et jolie fille de l'un des cabarets et je l'épouserais pour mon plaisir. Je suis malade de la vue d'une vieille femme comme vous dans ma maison, partir le plus tôt sera le mieux. " En disant ces mots, il entra dans une violente colère et sa femme, épouvantée, plaida pour la miséricorde. "Oh, mon seigneur me dire ces mots terribles, alors que j'ai été votre fidèle épouse depuis vingt ans et j'ai porté vos trois enfants! Dans la maladie et dans la douleur, j'ai été avec vous. Vous ne pouvez pas être si cruel pour me mettre à la les portes maintenant. Ayez pitié, ayez pitié! "

"Cessez ces lamentations inutiles, mon opinion est faite, et vous devez partir, ainsi que les enfants, vous êtes invités à les prendre avec vous"

 

 

Quand elle entendit son mari parler ainsi, dans la douleur, elle alla chercher son fils aîné, Oishi Chikara. Elle lui demanda de plaider pour elle et pria afin qu'elle soit pardonnée. Mais rien ne put détourner Kuranosuke de son but, sa femme fut renvoyée, avec les deux plus jeunes enfants, elle retourna dans sa ville natale. Mais Oishi Chikara resta avec son père.

Les espions communiquèrent tout cela à Kotsuké No Suke, et lui, quand il entendit comment Kuranosuke, avait renvoyé de sa maison, sa femme et ses enfants et qu'il acheta une concubine, en rampant dans une vie d'ivresse et de luxure, commença à penser qu'il n'avait plus rien à craindre des serviteurs de Takumi No Kami, qui doivent être des lâches, sans courage pour venger leur seigneur.

Donc, peu à peu il commença à baisser sa garde et renvoya la moitié de la garde qui lui avait été prêté par son père-frère, Uyesugi Sama. Il ne pouvait pas penser, qu'il était en train de tomber dans le piège tendu par Kuranosuke, qui, dans son zèle à tuer l'ennemi de son seigneur, était allé jusqu'à divorcer de sa femme et à renvoyer ses enfants ! Admirable et homme fidèle !

 

 

PREPARATION DE LA VENGEANCE

De cette façon Kuranosuke continua à jeter de la poudre aux yeux à son ennemi, en persistant dans son comportement apparemment sans vergogne, mais tous ses associés sont allés à Edo, et du fait de leurs technicité en tant qu'ouvriers et de leurs métiers de colporteurs parvinrent à accéder à la maison de Kotsuké No de Suke, a se familiariser avec le plan de l'édifice et l'agencement des différentes pièces et il s'est assuré le soutien des gardiens, qui étaient courageux et des hommes fidèles, mais qui étaient des lâches. Sur l'ensemble de ces points, ils envoyèrent des rapports réguliers à Kuranosuke. Et quand enfin il est devenu évident, dans le contenu des lettres qui sont arrivées de Edo, que Kotsuké No Suke était moins vigilant, Kuranosuke se réjouit que le jour de la vengeance fût à portée de main. Après avoir définit un rendez-vous à Edo, il s'enfuit secrètement de Kyoto, trompant la vigilance des espions de son ennemi. Alors les quarante-sept hommes, ayant déposé tous leurs plans, attendirent patiemment leur heure.

LES 47 RÔNIN

 

C'était maintenant le plein hiver, le douzième mois de l'année et le froid était rude. Une nuit, lors de fortes chutes de neige, lorsque le monde entier fut retiré dans les chambres, avec les hommes endormis sur les nattes, les Rônin déterminèrent qu'aucune occasion plus favorable ne pourrait se reproduire pour la réalisation de leur vengeance. Alors, ils tinrent conseil, et divisèrent leur groupe en deux parties, assignèrent à chaque homme son poste. Un groupe, dirigé par Oishi Kuranosuke, devait attaquer la porte d'entrée principale et l'autre, sous la direction de son fils Oishi Chikara, devait attaquer la poterne de la maison de Kotsuké No Suke : mais comme Chikara n'avait que seize ans, Yoshida Chiuzayémon fut nommé comme son tuteur.En outre, il fut convenu qu'un tambour, battrait les ordres de Kuranosuke, ce sera le signal de l'attaque simultanée et que si quelqu'un tuait Kotsuké No Suke et lui coupait la tête, il devrait souffler un coup de sifflet strident, comme un signal à ses camarades, qui se hâtait vers l'endroit, qui, après avoir identifié la tête, l'emporteront au temple Sengakuji, et le poseront comme une offrande devant le tombeau de leur seigneur mort.

Ensuite, ils doivent déclarer leur acte au gouvernement et attendre que leurs soient notifiées la sentence de mort. A cela, les 47 Rônin et les autres s'y étaient engagés. Minuit fut l'heure fixée pour l'attaque, les camarades des Quarante-sept, préparèrent tout pour l'attaque. Tous ensembles participaient à une fête d'adieu, car le lendemain, ils devaient mourir. Puis Oishi Kuranosuke s'adresse la bande, et dit:

"Ce soir, nous allons attaquer notre ennemi dans son palais, ses vassaux vont certainement nous résister et nous serons obligés de les tuer, mais pour des hommes tuer des vieillards, des femmes et des enfants est une chose pitoyable. Je demande, donc, à chacun d'entre vous de veiller à ne pas tuer les personnes sans défense. " Tous ses camarades applaudirent ce discours et ils continuèrent, en attendant minuit, l'heure fatidique.

 

 

L'ATTAQUE DU PALAIS DE KOTSUKE NO SUKE

Lorsque l'heure dite arriva, les Rônin partirent. Le vent hurlait furieusement et la neige cinglait leurs visages, mais peu importaient le vent et la neige, ils se hâtèrent sur la route, avide de vengeance. Enfin, ils arrivèrent à la maison de Kotsuké No Suke, ils se divisèrent en deux groupes et Chikara avec ses vingt-trois hommes, fit le tour pour accéder à la porte de derrière. Puis quatre hommes, au moyen d'une échelle de corde qu'ils avaient accroché sur le toit de la maison, entrèrent dans la cour et comme ils virent des signes que tous les personnes de la maison étaient endormies, ils allèrent à la porte où les gardes dormaient, et avant que ces derniers n'aient eu le temps de se remettre de leur étonnement, ils furent ligotés. Les gardiens tellement terrifiés priaient pour leur miséricorde et que leurs vies pourraient être épargnées. Les Rônin acceptèrent de les épargnés à condition qu'ils leurs donnent les clefs de la porte, mais les gardiens répondirent en tremblant que les clés étaient conservées dans la maison de l'un des leurs officiers et qu'ils n'avaient aucun moyen de les obtenir. Les Rônin perdirent ensuite patience et défoncèrent avec un marteau le système de fermeture en bois qui maintenait les portes fermées, ainsi, les portes droite et gauche s'ouvrirent. Dans le même temps Chikara et son groupe enfonça la porte arrière.

 

ASSAUT NOCTURNE DU PALAIS DE KOTSUKE NO SUKE

 

Puis, Oishi Kuranosuke envoya un messager dans les maisons voisines, portant le message suivant : "Nous, les Rônin qui étions auparavant au service d'Asano Takumi No Kami, somment ce soir, sur le point de pénétrer dans le palais de Kotsuké No Suke, afin de venger notre seigneur. Comme nous ne sommes pas des voleurs de nuit, ni des bandits, il ne sera fait aucun mal aux maisons voisines. Nous vous prions de mettre vos esprits au repos. " Et comme Kotsuké No Suke était détesté par ses voisins pour son avarice, ils n'ont pas uni leurs forces pour l'aider. Une autre précaution fut encore prise. De peur que l'une des personnes à l'intérieur du palais puisse appeler les relations de la famille à la rescousse, ceux-ci furent aussi pris en compte dans les plans des Rônin. Kuranosuke fit poster sur les toits des quatre côtés de la cour, dix de ses hommes, armés d'arcs, avec ordre de tirer sur les messagers qui pourraient tenter de quitter les lieux. Après avoir ainsi appliqué son plan et posté ses hommes, Kuranosuke de ses propres mains battit le tambour et donna le signal de l'attaque.

Dix gardiens de Kotsuké No Suke, entendirent le bruit, se réveillèrent en sortant leurs sabres, puis se précipitèrent dans la salle de devant pour défendre leur maître. Au même moment, les Rônin qui avaient ouvert la porte, firent irruption de la salle de devant, entrèrent même dans la chambre. Alors, un furieux combat débuta entre les deux parties, dans le milieu de laquelle Chikara, menant ses hommes à travers le jardin, fit irruption par l'arrière de la maison et Kotsuké No Suke, dans la terreur de sa vie, se réfugia, avec sa femme et ses servantes, dans un placard dans la maison, tandis que le reste de ses vassaux, qui dormaient dans la caserne en dehors de la maison, se préparaient pour venir à sa rescousse. Mais les Rônin qui étaient venus par la porte de devant, ne se battaient que contre dix serviteurs et finirent par terrasser le dernier sans perdre un seul de leurs hommes. Après quoi, ils se frayèrent courageusement un chemin vers les salles de derrière, où ils furent rejoints par Chikara et ses hommes, ainsi les deux groupes furent réunis en un seul.

 

LES TROUPES ATTENTENT QUE LA PORTE SOIT DEFONCEE

POUR PENETRER DANS LE PALAIS

 

A ce moment là, le reste des hommes de Kotsuké No Suke étaient venus en renfort et la lutte devint générale, Kuranosuke, assis sur un siège pliant, donnait ses ordres et dirigea les Rônin. Bientôt, les gardiens de la maison s'aperçurent qu'ils n'étaient pas de taille face à leurs ennemis, alors ils essayèrent d'envoyer des messages sur leur situation délicate leur seigneur à Uyesugi Sama, le beau-père de Kotsuké No Suke, en le priant de venir à la rescousse avec toute les troupes sous son commandement. Mais les messagers furent abattus par les archers que Kuranosuke avait postés sur les toits. Donc, sans la possibilité d'obtenir de l'aide, ils se battirent dans le désespoir. Puis Kuranosuke cria d'une voix forte : "Kotsuké No Suke est notre seul ennemi : Qu'on aille à l'intérieur de la maison et qu'on l'amène dehors, mort ou vivant!"

Maintenant en face de la chambre privée de Kotsuké No Suke se tenaient trois braves serviteurs, sabre au clair. Le premier était Kobayashi Héhachi, le second Waku Handaiyu et le troisième Shimidzu Ikkaku, tous des hommes bons et vrais et experts dans le maniement du sabre. Alors ces hommes se défendirent vaillamment en contenant l'ensemble des Rônin devant la porte, et à un moment réussirent même à les refouler.

Lorsqu' Oishi Kuranosuke vit cela, il grinça des dents de rage, et cria à ses hommes:

"Tout homme d'entre vous, qui n'a pas juré de donner sa vie pour venger son seigneur et qui maintenant se fait repousser par trois hommes lâches, n'est pas digne de mourir en combattant pour la cause qui devrait être la plus noble de nos ambitions !" Puis se tournant vers Chikara, son propre fils, leurs dit, "Voici, mon fils ! Combat ces hommes et s'ils sont trop forts pour toi, meure!"

Stimulé par ces mots, Chikara saisi une lance et livra bataille à Waku Handaiyu, mais n'a pas pu tenir face à lui et fut chassé dans le jardin, où il posa son pied qui le fit glisser dans l'étang. Handaiyu, pensait pouvoir facilement le tuer, il baissa alors les yeux dans l'étang et Chikara coupa la jambe de son ennemi et le fit tomber, puis, rampa hors de l'eau. En attendant, Kobayashi Héhachi et Shimidzu Ikkaku furent tués par les autres Rônin et de tous les gardes de Kotsuké No Suke, il ne restait qu'un seul homme pour combattre. Voyant cela, Chikara se rendit avec son sabre ensanglanté à la main dans une arrière-salle pour rechercher Kotsuké No Suke, mais ne trouva que le fils de ce dernier, un jeune seigneur nommé Kira Sahioyé, qui, l'avait attaqué avec une hallebarde, mais il fut bientôt blessé et finit par s'enfuir. L'ensemble des hommes de Kotsuké No Suke avaient été tué, les combats cessèrent, mais il n'y avait toujours aucune trace de Kotsuké No Suke.

 

 

Puis Kuranosuke divisa ses hommes en plusieurs groupes et fouilla toute la maison, mais en vain, les femmes et les enfants en pleurs tout ce qu'ils pouvaient voir. À cela, les quarante-sept rônin commencèrent à se perdre dans le regret, d'avoir laissé leur ennemi leur échapper après tout leur travail. Il y eut un moment où, dans leur désespoir, ils convinrent de se suicider ensemble sur la place, mais ils étaient déterminés à faire encore un petit effort. Kuranosuke entra donc dans la chambre à coucher de Kotsuké No Suke, et de toucher la couche avec ses mains, et s'écria: "Je viens de toucher les draps et ils sont encore chauds, il me semble que notre ennemi n'est pas loin. Il doit certainement être caché quelque part dans la maison. "Très excité par ce fait, les Rônin renouvelèrent leurs recherches. Dans la partie surélevée de la salle, près de la place d'honneur, se trouvait une photo accrochée, en la décrochant, ils virent qu'il y avait un grand trou dans le mur de plâtre, et en y enfonçant une lance, ils pouvaient sentir qu'il n'y avait rien lui. Yazama Jiutaro, l'un des Rônin, , rentra dans le trou et constata qu'il y avait une petite cour de l'autre côté, dans laquelle se trouvait un hangar pour le stockage du charbon de bois et du bois de chauffage.

En regardant dans le hangar, il aperçut quelque chose de blanc au fond, il frappa cette chose avec sa lance, lorsque deux hommes armés se précipitèrent sur lui et essayèrent de le couper avec leur sabre, mais il les retint jusqu'à ce qu'un de ses camarades arriva, tua l'un des deux hommes et se battit avec l'autre, tandis que Jiutaro entrait dans la dépendance avec sa lance. Il vit encore une fois quelque chose de blanc, il la frappa de nouveau avec sa lance, quand un cri de douleur trahit que c'était un homme, de sorte qu'il se précipita et l'homme en vêtements blancs, qui avait été blessé à la cuisse, sortit un poignard et l'attaqua. Mais Jiutaro lui arracha le poignard et le serrant par le col, le traîna hors de la dépendance. Puis un autre le Rônin arriva et ils examinèrent attentivement le prisonnier, c'était un homme de noble apparence, approximativement âgé de soixante ans, vêtu d'une chemise de nuit en satin blanc, qui était souillée à hauteur de la cuisse par le sang de la blessure que Jiutaro lui avait infligé. Les deux hommes convaincus que ce ne pouvait être que Kotsuké No Suke, lui demandèrent son nom, mais il ne donna aucune réponse, alors avec le sifflet ils donnèrent le signal et tous leurs camarades accoururent vers eux, puis Oishi Kuranosuke, apporta une lanterne afin de scanné les traits du vieillard et effectivement c'était bien Kotsuké No Suke. Et si une preuve supplémentaire manquait, il portait encore sur son front, la cicatrice de la blessure que lui avait infligé leur maître, Asano Takumi No Kami, au cours du combat dans le château.

 

 

Comme il n'y avait aucune possibilité d'erreur, Oishi Kuranosuke se mis à genoux et s'adressant au vieillard très respectueusement, lui dit :

"Mon seigneur, nous sommes les serviteurs d'Asano Takumi No Kami. L'année dernière, votre seigneurie et notre maître se querellaient dans le palais. Notre maître fut condamné suicide rituel du Hara-kiri et sa famille fut ruinée. Nous sommes venus ce soir pour le venger, comme c'est le devoir des hommes fidèles et loyaux. Je prie Votre Seigneurie de reconnaître la justice de notre objectif. Et maintenant, mon seigneur, nous vous prions d'effectuer le Hara-kiri. Je me fais l'honneur d'agir comme votre second et quand, en toute humilité, j'aurai reçu la tête de votre Seigneurie, il est de mon intention de la jeter en offrande sur la tombe d'Asano Takumi No Kami."

Ainsi, en tenant compte du rang élevé de Kotsuké No Suke, les Rônin le traitèrent avec la plus grande courtoisie et le supplia maintes et maintes fois de se faire Hara-kiri. Mais il s'accroupit sans voix, tout tremblant. Kuranosuke, voyant qu'il était vain de l'exhorter à mourir en noble, le pencha vers le sol et lui coupa la tête avec le même poignard qui servit à tuer Asano Takumi No Kami. Ensuite, les quarante-sept Rônin, satisfait d'avoir accompli leur mission, placèrent la tête dans un seau et se préparèrent à partir. Ils éteignirent soigneusement toutes les lumières et les feux dans le palais, de peur qu'un incendie se déclare et que les voisins soient touchés.

 

 

RETOUR VERS SENGAKUJI

Sur le chemin de retour pour Takanawa, la banlieue dans laquelle le temple Sengakuji se trouvait, le jour se levait et les gens accouraient pour voir les quarante-sept Rônin, qui, avec leurs habits et des armes tachés de sang, étaient vraiment terrifiants et tout le monde les félicita de leur bravoure et de leur fidélité. Mais ils s'attendaient à chaque instant que le beau-père de Kotsuké No Suke, ne les attaque et récupère la tête et se préparèrent donc à mourir bravement le sabre à la main. Cependant, ils arrivèrent à Takanawa sans aucun problème. Pour Matsudaira Aki No Kami, l'un des dix-huit principaux Daimyo du Japon, dont Asano Takumi No Kami fut le cadet, était très heureux quand il apprit ce qui c'était passé la nuit dernière et il avait prêt à aider les Rônin au cas où ils auraient été attaqués. C'est pour cette raison que beau-père de Kotsuké No Suke n'osa pas les poursuivre.

 

 

Vers sept heures du matin ils arrivèrent en face du palais de Matsudaira Mutsu No Kami, le prince de Sendai et le prince en apprenant qu'ils étaient là, envoya un de ses conseillers les chercher et leurs dit : "Les serviteurs de Takumi No Kami ont tué le seigneur ennemi, je ne puis qu'admirer leur dévouement, oui, car ils doivent être fatigués et affamés après cette nuit mouvementée. Allez leurs demandés de venir, je les invite à venir ici pour manger un gruau et boire une coupe de vin avec moi."

Le conseiller partit et dit à Oishi Kuranosuke : "Monsieur, je suis le conseiller du prince de Sendai et mon maître vous supplie de venir car, vous devez être épuisé après tout ce que vous avez subi et il voudrait partager les maigres rafraîchissements que nous pouvons vous offrir. Ceci est le message de mon seigneur pour vous. "

"Je vous remercie, monsieur," répondit Kuranosuke. "Il est très agréable que sa seigneurie a lui-même pris la peine de penser à nous. Nous acceptons donc, avec reconnaissance sa gentillesse."

 

 

Ainsi, les quarante-sept Rônin entrèrent dans le palais et se régalèrent avec du gruau et du vin. Toutes les personnes au service du prince de Sendai vinrent les féliciter.

Puis Kuranosuke se tourna vers le conseiller et lui dit: "Monsieur, nous vous sommes vraiment reconnaissants pour cette aimable hospitalité, mais comme nous avons encore du trajet pour Sengakuji, il nous faut nous dépêcher, nous devons humblement prendre congé.

 

 

HOMMAGE A ASANO TAKUMI NO KAMI

" Et, après un grand merci à leurs hôtes, ils quittèrent le palais du prince de Sendai et se hâtèrent vers Sengakuji, où ils furent accueillis par le moine responsable du monastère, qui les attendait à la porte. Après les avoir reçu, il les conduisit au tombeau de Takumi No Kami.

 

ARRIVEE DES 47 RÔNIN AU TEMPLE DE SENGAKUJI

 

Quand ils arrivèrent à la tombe de leur seigneur, ils prirent la tête de Kotsuké No Suke et après l'avoir lavé et nettoyé dans un endroit bien à part, la déposèrent devant le tombeau, comme une offrande. Quand ils eurent terminé, ils allèrent avec les moines du temple lire des prières et brûler de l'encens : c'est Oishi Kuranosuke en premier qui brûla de l'encens, puis ce fut au tour de son fils Oishi Chikara, puis des quarante-cinq autres hommes qui accomplirent la même cérémonie. Puis après avoir donné à l'abbé, tout l'argent qu'il avait sur lui, Kuranosuke, dit :

"Lorsque les quarante-sept hommes se seront fait seppuku , je vous prie de nous enterrer décemment. Je compte sur votre bonté et je n'ai qu'une bagatelle à vous offrir, mais laissé là être dépensée par le peuple. Pour nos âmes!"

Et le moine, en admirant le courage de ces hommes fidèles, avec des larmes dans ses yeux s'engagea à s'acquitter de leurs souhaits.

LE DÉNOUEMENT

Ainsi, les quarante-sept Rônin, avec leur esprit libre, attendirent patiemment jusqu'à ce qu'ils reçoivent les ordres du gouvernement.

Enfin, ils furent convoqués à la Cour suprême, où les gouverneurs de Edo et les censeurs publics s'étaient réunis, la sentence prononcée contre eux était comme suit : "Considérant que, ni le respect de la dignité, ni la crainte du gouvernement, vous a fait renoncer, vous vous êtes quand même ligués ensemble pour tuer votre ennemi. Vous avez violemment fait irruption de nuit, dans la maison de Kira Kotsuké No Suke et l'avez assassiné. La sentence de la Cour : pour cette conduite audacieuse, vous vous ferez Seppuku !

 

REUNION ET SENTENCE DE LA COUR SUPREME D'EDO

 

"Lorsque la peine fut lu, les quarante-sept Rônin furent séparés en quatre groupes et remis aux différentes gardes que les quatre Daimyo avaient envoyés au palais pour être présent pour le Seppuku des Rônin .

Mais, dès le début, ils avaient tous pris cette décision et savaient qu'ils devaient s'y tenir jusqu'à la fin, ils eurent donc une mort noble et leurs corps furent ramenés à Sengakuji et enterrés en face de la tombe de leur maître, Asano Takumi No Kami.

Et quand leur renommée s'ébruita, les gens affluaient pour prier sur les tombes de ces hommes fidèles.

 

LEURS TOMBES AU TEMPLE DE SENGAKUJI ET LES STELES DES 47 RÔNIN

 

Parmi ceux venus prier, il y avait un homme "Satsuma", qui en se prosternant devant la tombe d'Oishi Kuranosuke, déclara : "Quand je vous voyais à Kyoto, couché ivre au bord du chemin de Yamashina, je ne savais pas que vous complotiez pour venger votre seigneur, et pensant que vous étiez un homme infidèle, je vous ai piétiné et j'ai même craché sur votre visage. Et maintenant, je viens vous demander pardon et expier pour me faire pardonner de l'insulte que j'ai perpétré à votre égard, l'année dernière "Avec ces mots, il se prosterna de nouveau devant la tombe, et tirant un poignard de sa ceinture, se poignarda lui-même au ventre et mourut.

 

ICI REPOSENT, LES ÂMES DES 47 RÔNIN

 

Et le moine responsable du temple prenant pitié de lui, l'enterra à côté des Rônin. Son tombeau est toujours visible, avec ceux des quarante-sept Rônin.

 

L'IDENTITE ET LES ARMES DE 33 DES 47 RONIN CONNUS :

 

OISHI KURANOSUKE YOSHIKATSU , 45 ans, katana, wakizashi, te yari
YOSHIDA CHUZAEMON KANESUKE , 64 ans, katana, wakizashi, naga yari
HARA SOEMON MOTOTOKI , 56 ans, katana, wakizashi, te yari
KATAOKA GENGOEMON TAKAFUSA , 37 ans, katana, wakizashi, te yari
MASE KYUDAIU MASAAKI , 63 ans, katana, wakizashi, o-yumi
ONODERA JYUNAI HIDEKAZU , 61 ans, katana, wakizashi, te yari
HAZAMA KIHEI MITSUNOBU , 65 ans, katana, wakizashi
ISOGAI JYUROZEMON MASAHISA , 25 ans, katana, wakizashi, te yari
HORIBEI YAHYOE AKIZANE , 77 ans, katana, wakizashi, naginata
CHIKAMATSU KANROKU YUKISHIGE , 34 ans, katana, wakizashi, naga yari
TOMIMORI SUKEEMON MASAYORI , 34 ans, katana, wakizashi, naga yari
SHIOTA MATANOJYO TAKANORI , 35 ans, katana, wakizashi
HAYAMI TOZAEMON MITSUTAKA , 42 ans, katana, wakizashi, o-yumi
AKABANE GENZO SHIGEKATA , 35 ans, katana, wakizashi
OKUDA MAGODAIU SHIGEMORI , 57 ans, katana, wakizashi
YADA GOROEMON SUKETAKA , 29 ans, katana, wakizashi
OISHI SEZAEMON NOBUKIYO , 29 ans, katana, wakizashi, yari
OISHI SHIKARA YOSHIKANE , 16 ans, katana, wakizashi, yari
HORIBE YASUBEI TAKETSUNE , 34 ans, katana, wakizashi
NAKAMURA KANSUKE MASATOKI , età sconosciuta, katana, wakizashi, naga yari
SUGANOYA HANNOJYO MASATOSHI , 44 ans, katana, wakizashi
FUWA KAZUEMON MASATANE , 34 ans, katana, wakizashi
KIMURA OKAUEMON SADAYUKI , 46 ans, katana, wakizashi
OHIBA SABUROBYOE MITSUTADA , 51 ans, katana, wakizashi, o-yumi
OKANO KINUEMON KANEHIDE , 24 ans, katana, wakizashi, jyumonji yari
KAIGA YAZAEMON TOMONOBU , 54 ans, katana, wakizashi
OTAKA GENGO TADAO , 32 ans, katana, wakizashi
OKAJIMA YASOUEMON TSUNEKI , 38 ans, katana, wakizashi
YOSHIDA SAWAUEMON KANESADA , 29 ans, katana, wakizashi, naga yari
TAKEBAYASHI TADAHICHI TAKASHIGE , 32 ans, katana, wakizashi, naga yari
KURAHASHI DENSUKE TAKEYUKI , 34 ans, katana, wakizashi
HAZAMA SHINROKURO MITSUKAZE , 24 ans, katana, wakizashi, te yari
MURAMATSU KIHEI HIDENAO , 62 ans, katana, wakizashi, naga yari

 

Katana : sabre long
Wakizashi : sabre court
Yari : lance (Yari Jyumonji, yari Naga, yari Te : lances de types, de longueurs et de pointes différents )
Naginata : hallebarde.
O-Yumi : arc asymétrique.

 

ESTAMPES REPRESENTANTS ASANO TAKUMI NO KAMI ET 16 DE SES SAMOURAÏ

 

ASANO TAKUMI NO KAMI

SEIGNEUR DES 47 RÔNIN

 

SUGINO JUHEIJI TSUGUFUSA ET HAZAMA KIHEI MITSUNOBU

 

 

MURAMATSU KIHEI HIDENAO ET OKANO KINEMON KANEHIDE

 

 

LE SEIGNEUR KIRA QUI ATTAQUA LES 47 RÔNIN ET YADA GOROEMON SUKETANE

 

 

KAYANO WASUKE TSUNENARI ET OISHI SEZAEMON NOBUKIYO

 

 

ONODERA KOUEMON HIDETOMI ET HIYAMI SOZAEMON MITSUTAKA

 

 

TAKEBAYASHI TADASHICHI TAKASHIGE ET KIMURA OKAEMON SADAYUKI

 

 

HORIBE YAHEI KANAMARU ET TERASAKA KICHIEMON NOBUYUKI

 

 

OKAJIMA YASOEMON TSUNESHIGE ET YAMA SHIGEJIRO

 

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